vendredi 4 mars 2016

"Suite Armoricaine" de Pascale Breton sa première au cinéma "Le Grand Bleu" de Carhaix

ajouté le 18 avril 2016 (9 photos plus bas):
<<... la Critique d'un "Bon Breton" reconnu: ...>>
     
filmé dans les lieux sublimes de la Bretagne de notre enfance
à voir absolument
et quel honneur  pour Carhaix de recevoir la réalisatrice et les acteurs
"KaOu Langoët" un ancien du lycée Diwan dont la Bretagne est déjà fière
 à droite un écorché de la vie (dans le film)
 petite salle, mais grands écrans et très grands acteurs et réalisatrice
au micro : Léna O. "la présidente"
KaOu Langoët (acteur principal), Serge Couteler (notre ministre de la culture), Pascale Breton (réalisatrice), les propriétaires du jardin des poireaux
 Jean Marie Le Scraigne (96 ans) le grand-père du film
incarne la Bretagne mystérieuse avec ses "diskonteurs" 
 la Critique d'un "Bon Breton" reconnu:
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Une gamine,derrière une vitre, a cet âge là, tout est possible ; une Bretagne qu'a coup de bulldozers on fait entrer dans le progrès : La Suite Armoricaine commence très fort.
    L'auteure, Pascale Breton, nous amène ensuite un peu plus à l'est, à Rennes, où semble-t-il les choses se passent mieux. Les cubes de la nouvelle architecture cohabitent avec des arbres très présents. Huit mois vont être nécessaires permettre cette rencontre improbable entre deux déracinés.
Valérie Dreville, Françoise dans le film, va pouvoir se ressourcer et repartir dans cette Bretagne qu'on n'arrive pas à assimiler : Tregarvan n'est pas Nevers.
Ses racines retrouvées sont des certitudes annonçant la maturité. Pour Kaoü Langoët, Yon dans le film, le chemin parcouru a été bien rude mais sa ténacité de breton (on nous dit «têtus») lui  permet maintenant d'envisager un avenir plus serein.
    On s'est éloignés des luttes contre les aménageurs, bien qu'ils continuent de sévir et du cinéma quasi documentaire si nécessaire. Ici on est dans une fiction très proche du réel. Ce n'est pas une Bretagne filmée et fantasmée par des cinéastes hexagonaux en mal d'exotisme comme naguère les peintres de Pont Aven ou du Faouët. Ce n'est pas le cheval d'orgueil, les mariés de l'an  II ou chouans... parmi tant d'autres.
    Ici  c'est une ville aménagée « à la Française » avec ses rives de Vilaine si « classiques » mais c'est surtout une cité magnifiée dans des plans larges ou des séquences du quotidien : Illumination place de le mairie, les fameux jeudis soirs de la Rue de la Soif et le travail au quotidien d'une faculté plurielle.
    Les géographes si polyvalents ont été exclus de l' « aménagement » de la Bretagne : On en subit tous les jours les conséquences au niveau des paysages et de la vie des paysans devenus des producteurs de matières premières.
    Pascale Breton nous fait passer de cette métropole qu'elle a si bien décrite, ses arbres sont aussi beaux que des séquoias, un peu plus tordus quand même. On ne regardera plus après ce film un arbre de la même façon. Elle nous amène vers un autre univers, celui de sa petite enfance. En train ? En voiture ? On ne sait pas; les paysages normalisés défilent et c'est sans intérêt. Elle va retrouver son enfance au bord de cette Aulne maritime. J Yves Cozan disait que la Bzh était un  univers. La presqu'ile de Crozon avec ses vitraux de Roscanvel, son musée des minéraux, son retable des 10 000 martyrs, son agriculture à taille humaine , préservée... est pas mal non plus. Magoar, un  moment du 2ème tiers du 20ème siècle est entré dans l'histoire grâce à Simone Le Moigne, tout comme la vie d'une classe et de quartiers populaire de Paris  à la fin des années cinquante. Truffaut, l'auteur, disait que quelle que soit l'histoire, dans tout film il y existe un aspect documentaire. Dans la Suite Armoricaine, c'est le cas.
    Mais Françoise va plus loin. Son parcours c'est celui de notre Bretagne qui se cherche et qui avance. Elle s'éloigne de son ami parisien. On ferait bien d'ailleurs d'en faire autant : Bretagne est «poésie» Bretagne est aussi terre de création. La voie est ouverte. Le jury de Locarno, une ville d'une minorité,  respectée celle-là, ne s'est pas trompé en récompensant Pascale Breton.
    Suite Armoricaine, un grand film breton, à voir et à revoir.
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  Pascale Breton nous fait une dédicace (pour les bénévoles du ciné)
2016
 les hent-treuz (chemin de traverse)
la sensibilité des mal-voyants
Merci de promouvoir par ce film notre si belle Bretagne
le grand  bleu cinéma associatif du "centre Bretagne"


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